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    COP22. Les discussions sur l’application de l’accord de paris débutent

    Après le bilan mitigé des discussions sur l’agriculture ou les financements Nord-Sud, ont été mis au débat les modalités d’application de l’Accord de Paris. Aurélie Ceinos, experte climat pour CARE France, décrypte les négociations.

    Hier, vous faisiez un bilan mitigé des discussions de la COP 22 sur l’agriculture ou les financements Nord-Sud. Des sujets essentiels pour limiter les impacts des dérèglements climatiques.

    Mais cette conférence a aussi pour mandat de discuter des modalités de l’Accord de Paris. Qu’en est-il ?

    Effectivement, l’Accord de Paris fournit un nouveau cadre aux États en termes de lutte contre le changement climatique. Mais ce cadre est large. Il reste encore beaucoup de détails pratiques et techniques à préciser.

    Il faut par exemple définir quel sera le format des contributions nationales, ces documents qui regroupent les objectifs « climatiques » de chaque pays. Les ONG demandent des données comparables pour savoir si l’ensemble des efforts nationaux sont suffisants pour respecter les objectifs de l’accord. Elles demandent également que la mention de certains critères soit obligatoire comme le respect des droits humains dans les actions climatiques. Les États ne pourront pas faire semblant d’avoir oublié cet aspect. Autre exemple, l’Accord de Paris prévoit un mécanisme pour renforcer les capacités des pays en développement. Ils ont besoin de plus de moyens pour lutter contre le changement climatique. La question est de définir les actions précises qui pourront être mises en place.

    Les États ont-ils réussi à se mettre d’accord sur ces sujets très spécifiques liés aux modalités d’application de l’Accord de Paris ?

    Les discussions ont démarré la semaine dernière mais vont se poursuivre au cours des deux prochaines années. Nous n’en sommes encore qu’au début. 

    Le rythme de mise en place de l’accord est une bonne nouvelle, mais peut-elle contrebalancer les lenteurs des autres négociations ?

    Malheureusement, non. L’Accord de Paris va seulement nous permettre d’agir à moyen terme, alors que l’emballement climatique appelle aussi une réponse immédiate.

    Les États doivent donc en faire plus tout de suite. Quelle est la fenêtre d’action pour limiter les impacts des dérèglements climatiques ?

    Oui, il ne faut pas attendre pour agir. Les trois prochaines années sont cruciales pour pouvoir rester sous la barre des 1,5°C de réchauffement. 
    L’année dernière, François Hollande avait soumis l’idée d’une coalition de pays qui renforceraient leurs contributions nationales dès 2018, au lieu de 2023 comme le prévoit l’Accord de Paris. Ils montreraient l’exemple. Car on sait que si les États n’augmentent pas leurs ambitions, on atteindra un réchauffement climatique de 3°C.

    Les États ont-ils réellement les moyens d’aller plus loin ?

    Oui. Les pays européens, par exemple, ont les moyens de faire plus en termes de financements pour l’adaptation et de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. On est fin 2016 et ils ont déjà dépassé l’objectif de réduction des émissions qu’ils s’étaient fixés pour 2020. Et pourtant, leur objectif pour 2030 – 40% – n’est pas suffisant pour rester si on veut rester sous la barre des 1,5°C.

    Pourquoi attendre pour faire plus ? Ils ne doivent pas se reposer sur leurs lauriers. 

    C’est véritablement une question de volonté politique. Les gouvernements européens pourraient facilement augmenter les investissements dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. L’Europe doit montrer l’exemple.