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    Promouvoir l’autonomisation des filles pour lutter contre le mariage précoce

    32.000 demandes en mariage de mineurs

    ont été enregistrées durant l’année 2019.             

     

     

     

    Le Maroc espérait limiter les mariages d’enfants en portant à 18 ans l’âge légal, mais cette tendance est loin de se tasser. 98% des demandes ont été soumises dans les zones rurales.

    La pauvreté, première cause des mariages d'enfants

    La pauvreté est une importante cause du mariage des mineures et du manque d'éducation des filles. Les pressions économiques, conjuguées à des normes de genre qui déprécient l’éducation des filles, poussent plus souvent les filles que les garçons à abandonner l'école pour aider à la maison ou travailler.

    Comment CARE Maroc se mobilise pour mettre fin aux mariages précoces. Comment contribuons-t-on à lutter contre ce fléau ?

    Garantir l’émancipation économique des femmes

    Pour lutter contre la pauvreté, développer les opportunités économiques destinées aux femmes, est un moyen efficace tant pour éviter les mariages forcés que pour permettre à celles qui ont subi le mariage précoce de s’en sortir.

    Hanane une des participantes de nos projets, nous partage son expérience remarquable pour lutter contre ce fléau dans sa communauté…

     

     

    Dans la Commune d’Aghouatim, se trouvant dans la province d’Al haouz, les filles se marient avant l’âge de 18 ans pour alléger leur charges à leurs parents et quitter leur douar, espérant une vie meilleure.

    D’une jeune fille entourée des stéréotypes sociales à une leader, présidente d’une coopérative et à une combattante contre le mariage précoce.

    Hanane comme la plupart des filles du Douar a quitté l’école à l’âge de 12ans après avoir fini ses études primaires, à cause de l’éloignement du collège qui se trouve à plus de 15km du douar. « Les allers et retours au collège étaient permis juste aux garçons. Dans nos coutumes quand la fille s’éloigne de la maison le risque qu’il lui arrive malheur augmente.’’

    Mais Hanane n’avait pas comme projet de se marier si jeune, son rêve était de développer son savoir-faire en broderie et couture. Elle a pu convaincre son père avec l’appui de sa mère et de ses sœurs de suivre une formation en ville, en s’installant chez sa sœur ainée à Marrakech. Elle y a appris de nouvelles techniques en coutures et en vanneries. Elle était assez douée et ambitieuse. Elle avait pleins de projets pour sa communauté.

    De retour à son village, Hanane a créé une association portant le nom d’AFGAG où elle a pu mobiliser les filles et les femmes de son Douar et celles du Douar voisin, pour les sensibiliser contre le fléau des mariages précoces et leur proposer des opportunités économiques. Par la suite l’association a été transformée en coopérative. Les adhérentes ont pu aujourd’hui participer à plusieurs expositions et concours en dehors de leur ville. Chose qui était inimaginable pour certaines !

    Ce qui leur a permis de générer un revenu et d’améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles. Une double victoire : un moyen pour les femmes victimes de mariage forcé de s’émanciper et une baisse des mariages précoces motivés par la pauvreté.

    A ce jour la coopérative compte 35 filles qui ont été formées et ont pu obtenir un diplôme en broderie et couture. Elles ont aujourd’hui un métier et elles comptent devenir entrepreneures.

    ‘’ Je suis fière d’avoir contribuer à changer la mentalité de certaines familles dans le village et je compte bien continuer à aider plus de filles en mobilisant les décideurs et les autorités concernées pour trouver ensemble des solutions afin de lutter contre l’abondon scolaire des filles et mettre en place des infrastructures pérennes.

    Par son projet d’autonomisation des femmes à travers l’entreprenariat durable, CARE Maroc a organisé des ateliers au profit des femmes membres des coopératives pour le renforcement de leur estime de soi, le renforcement de leurs capacités en termes de gestion de coopérative,  commercialisation, communication…

    Engager les hommes contre les mariages forcés

    Parce que l’égalité ne peut se construire sans l’implication de tous et toutes, engager les hommes dans cette lutte est un gage de réussite.

    A travers ses projets, CARE Maroc mène des actions de sensibilisation et soutient des groupes d’hommes (entourages​ masculins des femmes​ bénéficiaires de CARE​) déterminés à changer ces normes sociales discriminantes

    ‘’Par notre culture et mœurs, souvent nous avons pensé que le rôle des filles se limite à s’occuper de la maison et à fonder une famille ...Mais nous réalisons qu'elles peuvent accomplir de grandes choses lorsqu’elles vont à l’école ou qu’elles gèrent une activité économique et que le mariage n’est plus la seule option dans leur vie. Alors, les soutenir dans la réalisation de leur rêve devient une évidence pour nous en tant que parents », explique Hassan, bénéficiaire d’une formation CARE dans la région de Marrakech.